Verdict ? Combien d’embryons J3 ?

Nous avons mis le réveil très tôt ce matin, pour être prêts à partir en cas de transfert.

J’essayais de ne pas trop espérer, puisque je sais bien que le nombre d’embryons obtenus est souvent bien moindre par rapport au nombre d’ovocytes ponctionnés mais j’avais préparé mon speech pour l’appel du labo en cas de bonne récolte, je me voyais déjà devoir expliquer l’histoire des blasto…

C’est mon mari qui a décroché pendant que je sortais de la douche.

C’est la biologiste que nous avons vue en entretien qui a appelé.

Elle nous a annoncé que le rendement était très bon puisque sur 13 ovocytes ponctionnés, nous avions 13 embryons. Que sur ces 13, il y en avait 9 très beaux et un sur lequel il ne fallait pas trop compter. Elle nous a proposé de les pousser et d’envisager un transfert mercredi.

Nous sommes vraiment très contents, j’essaie de ne pas trop m’emballer car je sais comme la chute fait mal en cas de résultat négatif même si je pense que quoi qu’il arrive je gérerai mieux les échecs cette fois-ci.

Ponction

C’est donc mi-excitée mi-latêtedanslepâté que je me suis réveillée hier matin à 5h pour me rendre à l’hôpital en vue de la ponction. Je pensais que je dormirais dans la voiture pendant le trajet, mais finalement pas du tout.

A 7h, nous étions sur place. Après avoir trouvé notre chemin dans un hôpital somme toute labyrinthique, nous sommes accueillis par une infirmière qui nous dirige dans la chambre que nous partagerons pour la journée avec un autre couple présent lui aussi pour une ponction. Ils sont ultra sympathiques et le temps passera bien plus vite grâce à eux vu qu’on a énormément papoté !

Je revêt ma tenue de combat (une blouse en tissu 3 fois trop grande) et m’installe dans le lit.

L’infirmière nous annonce le déroulement de la journée, je passe en 6ème donc vers 10h45, j’aurai une prémédication (de l’hypnovel) une demi heure avant. Elle vérifie nos papiers, prend nos constantes et s’en va.

Arrive l’heure de l’hypnovel, il faut garder ce liquide infâme pendant au moins une minute sous la langue avant de l’avaler pour une meilleure efficacité. J’y arrive, mais c’est pas bon.

Je pars ensuite au bloc pendant que mon mari va faire son recueil de son côté. Sur place, on me perfuse (c’est ce qui fera le plus mal) puis je patiente encore un peu avant d’entrer dans la salle. Finalement on m’installe sur la table, les pieds dans les étriers, petite toilette tout ça. L’infirmier anesthésiste tripatouille ma perfusion et finit par réussir à faire passer le produit d’anesthésie et *flou artistique* je reprends conscience avec un hoquet et l’impression bizarre d’avoir dit plein de conneries…

Je reste encore un peu en salle de réveil, mon hoquet ne passe pas.

Finalement je retourne en chambre et mon hoquet ne passe toujours pas.

On nous sert le déjeuner et je ne me suis jamais autant régalée avec du poisson, du riz à la tomate et des courgettes. Je vois un verre d’eau à l’envers, mon mari se moque de moi et pourtant ça fait passer mon hoquet illico.

J’attends de connaître le nombre d’ovocytes qu’on a obtenu, une interne est venu l’annoncer pour ma voisine mais pas pour moi (elle avait 6 follicules à l’écho et ils ont prélevé 9 ovocytes alors j’ai bon espoir).

Les infirmières reviennent prendre nos tensions, nous faire signer des papiers et nous donner les consignes pour la sortie et pour le transfert prévu pour lundi et je m’aperçois que mon nombre d’ovocytes est écrit sur l’une des feuilles…

13 !

Je suis contente (j’ai même failli pleurer) mais du coup ça chamboule un peu nos plans.

Etant donné que nous avions eu une bonne récolte pour la FIV de 2014, la biologiste avait proposé lors de notre entretien de les pousser en blastocystes en cas de nouvelle bonne récolte (histoire de ne pas congeler trop d’embryons et de ne pas multiplier les transferts).

Etant donné qu’à l’écho de suivi je n’avais que 6 follicules, le médecin de PMA avait balayé cela d’un revers de la main, disant qu’il n’y en aurait pas assez pour des blasto et que ce serait des J3.

Mais du coup…

Du coup, on en a parlé à l’infirmière qui a averti le labo. Etant donné que 13 ovocytes ne rime pas forcément avec 13 embryons, expectative, on verra lundi la suite des événements selon le nombre d’embryons qu’on aura…

Autant te dire que je suis assez impatiente d’avoir des nouvelles du labo !

 

Et du coup, où j’en suis ?

A l’heure où j’écris ces lignes, je suis tranquillement chez moi et savoure un temps ensoleillé.

A l’heure où tu lis ces lignes, je suis à l’hôpital pour ma ponction.

Cette tentative aura été vraiment très rapide dans son déroulement. J’ai appelé mi-décembre pour avoir un rendez-vous avec un médecin de PMA. Je l’ai rencontré pour la première fois le 22 janvier, il a prescrit des examens pour moi (bilans sanguin, échographie et IRM) et pour mon mari (spermogramme et bilan sanguin) et nous l’avons vu à nouveau mi-mars. On a rencontré une des biologistes et j’ai eu ma consultation d’anesthésie et nous avons programmé avec le médecin une FIV pour avril.

J’ai donc commencé à me piquer le 11 avril avec du gonal tous les jours, j’ai eu une prise de sang et une écho le 16 avril qui a révélé 6-7 follicules en train de grossir, j’ai ajouté une deuxième piqûre le soir même de fyremadel (une saleté ce truc d’ailleurs, des brûlures et une réaction cutanée pendant 15-30min après l’injection, j’ai cru faire une allergie!) et j’ai eu de nouveau une prise de sang et une échographie le 18 avril.

6 follicules, allez hop c’est parti en route pour l’aventure ! la ponction. Je suis repartie avec ma liste d’ordonnances et la marche à suivre sous le bras.

J’ai tout bien récupéré mes médicaments, pour la suite et j’ai fait ma piqûre d’ovitrelle comme demandé le 18 avril à 21h.

J’ai rendez-vous le 20 avril à 7h à jeun depuis minuit dans un hôpital à 45min de chez moi (je sens que je vais dormir dans la voiture) où j’aurai droit à ma ponction sous sédation. J’ai hâte de savoir ce que ça va donner…

A l’heure où tu lis ces lignes, je connais l’issue de cette journée…

Bon alors, pour résumer…

Tu sais peut-être déjà tout ça si tu m’avais suivie à l’époque sur mon autre blog, ou si tu y es allé depuis que j’ai créé celui là, mais, si ce n’est pas le cas, je vais te faire un résumé succinct :

J’ai arrêté ma pilule en août 2010 mais il ne s’est rien passé.

Nous avons été classés en infertilité inexpliquée (j’ai un peu d’endométriose mais c’est tout…).

Nous avons fait 6 stimulations simples (2 avec du clomid et 4 avec du gonal d’après mes souvenirs) puis 3 IAC entre avril 2012 et octobre 2013 mais il ne s’est rien passé.

En janvier 2014, j’ai eu une ponction de FIV qui m’a donné beaucoup d’embryons. J’ai eu un transfert d’un embryon J3 puis un TEV de deux J3 mais il ne s’est rien passé.

Nous devions partir en Guyane en juillet 2014, il ne nous restait donc qu’une seule tentative avant le départ. Nous ne savions pas ce qu’il était possible de faire sur place et dans quelles conditions (partir avec nos embryons, revenir faire les transferts en métropole…). Après discussion avec les médecins et les biologistes du centre où nous étions suivis, nous avons pris la décision de dévitrifier tous les embryons qu’il nous restait, de les pousser au stade blastocyste, et de transférer les deux plus beaux.

Cette tentative a été la bonne. Une petite fille est venue agrandir notre famille en février 2015 et, en bonne maman totalement objective que je suis, je la trouve parfaite !

Et donc on a décidé de tenter d’avoir un deuxième enfant…

Et donc j’ai fait retirer mon stérilet en septembre 2016, mais il ne s’est rien passé.

Alors, retour en PMA depuis fin janvier 2018 !

Un come back

Me voilà, me revoilà.

De 2011 à 2014, j’ai tenu un blog où je parlais de mon parcours en PMA en vue d’avoir un premier enfant. Il est là, si tu veux…

Il n’y a pas l’issue de ces tentatives dessus, ça s’est bien terminé. Je suis maman d’une merveilleuse petite fille de 3 ans.

Maintenant, on aimerait bien en avoir un deuxième, alors on renquille !

Ce sera ici pour différentes raisons :

• Je ne suis pas sure d’avoir encore les identifiants pour l’autre blog,
• En prime il était trop triste,
• Ayant déjà un enfant dans ma vie, je ne compte pas parler que d’infertilité…

Si tu veux suivre ma petite vie, mes chroniques extraordinaires de maman ordinaire et mon parcours d’infertile, je t’en prie, installe-toi, mets toi à l’aise, prends un mojito (ou un thé, c’est comme tu veux) et c’est parti !